Présence numérique
La présence numérique ne supprime pas les symboles. Les outils numériques embarquent en effet des règles, des normes que l’utilisateur peut certes contourner, mais qu’il subit aussi et qui orientent jusqu’à un certain point ses usages .Elle partage largement le diagnostic de la perte du contrôle, par l’internaute, de ses traces numériques préconise plutôt une régulation « politique » de la présence numérique .
L’identité numérique doit être associée à une dimension politique qui permet de dépasser les simples calculs marchands ou techniques,..
Toute réponse démocratique doit embarquer de la médiation et de la pédagogie.Elle souligne une fois encore le rôle essentiel des médiateurs (les enseignants, les documentalistes par exemple) qui peuvent éduquer aux valeurs en préparant ainsi la fondation d’une Cité numérique, démocratique et libre. Ce texte insiste ainsi en creux sur le caractère actif, réfléchi, « politique » de cette présence au-delà d’une identité considérée comme figée, « marketée », artificielle . Cette capacité « de l’être humain de se poser et de se reposer sur des appuis » (2013, 69), à voir sans regarder, Albert Piette la nomme « reposité » toute situation, toute relation imbrique repos et travail, inactivité et activité. Il ajoute au travail/repos les appuis et leur contraire, le vide. Albert Piette détaille les différentes formes de présence . Ces appuis permettent au sujet de se (re)poser et s’opposent alors au désordre ou à la rupture .Il détermine en croisant ces dimensions travail/repos et appui/vide quatre formes imbriquées de présence : la tranquillité, la familiarité, l’étrangeté et la tension. Si ces deux approches offrent une vision différente de la présence, au moins deux éléments communs semblent les unir . La prise en compte du temps dans le concept de présence une approche qui intègre une réflexion philosophique sur l’être humain.